Résumé :
Forme brève mais moins abrupte que le haïku, le quatrain ne s’en tient pas au lapidaire, il sait donner du rythme à la pensée, à l’émotion, à la surprise, il sait initier un questionnement, amorcer une méditation, esquisser un chant. François Cheng atteste ici du pouvoir singulier de ce mode d’expression resserré, pourtant si peu enclos, si ouvert aux résonances, aux errances fertiles, voire à une manière salutaire d’engouement simple.
1. La forme. Il s’agit d’un recueil de poèmes, de quatrains plus précisément. Ce livre est une boîte de chocolats : chaque jour, nous pouvons y piocher un poème et le savourer lentement. Une douceur, en somme.
2. Une ode à la vie, à la nature, aux éléments. Au contact de ce petit objet, le lecteur (re)découvre que la poésie et la beauté se cachent partout autour de lui, et que la contemplation de cet univers amène à une forme de méditation.
3. Une respiration poétique venue d’Asie. Car François Cheng met un peu de sa Chine natale dans chacun de ses quatrains, tant par le rythme de ses vers que par sa manière, simple et profonde à la fois, de considérer le monde.
« Tu surprends le vol des lucioles,
Tu entends la chute des pétales,
Est-ce l’heure des solitudes
Pour toi? Ou celle du partage? »
Enfin le royaume, François Cheng